Le président américain Donald Trump a officiellement notifié à l’Algérie une surtaxe douanière de 30 % sur tous ses produits exportés vers les États-Unis. Cette taxe, qui entrera en vigueur le 1ᵉʳ août 2025, s’inscrit dans une série de mesures protectionnistes prises par Washington contre les pays affichant un excédent commercial avec les USA.
#Une taxe pour “rééquilibrer” les échanges
Dans une lettre adressée au président Abdelmadjid Tebboune, Trump affirme vouloir instaurer un commerce « plus équilibré et équitable ». Il reproche à l’Algérie ses barrières tarifaires et non tarifaires, jugées responsables d’un déficit commercial persistant.
🗣️ « Nous imposerons à l’Algérie un tarif de 30 %, inférieur à ce qui est nécessaire pour résorber le déficit », écrit-il, tout en avertissant que ce taux pourra évoluer à la hausse ou à la baisse selon la réponse d’Alger.
#L’Algérie parmi une liste de pays ciblés
Outre l’Algérie, cette nouvelle vague de surtaxes douanières concerne également :
la Libye (30 %),
l’Irak (30 %),
le Brunei (25 %),
la Moldavie (25 %),
et les Philippines (20 %).
Certaines de ces taxes ont été ajustées par rapport aux prévisions d’avril 2025. La position américaine semble désormais se durcir à l’approche de l’élection présidentielle, dans un contexte mondial déjà tendu sur le plan commercial.
#Une lettre douce-amère
Fait notable : la lettre de Trump a été envoyée à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (5 juillet), saluant un « partenariat durable » entre les deux pays et invitant l’Algérie à s’insérer dans l’économie américaine, qu’il qualifie de « premier marché mondial ».
Mais cette main tendue s’accompagne d’un avertissement sévère : toute riposte algérienne par des taxes similaires sera suivie d’une surtaxe égale ajoutée aux 30 % déjà prévus.
La réponse de l’Algérie est désormais attendue : acceptera-t-elle la taxe et cherchera-t-elle à préserver ses exportations ? Ou adoptera-t-elle des mesures de rétorsion, au risque d’entrer dans un bras de fer avec Washington ?