À partir de juin 2025, l’Algérie met en œuvre une nouvelle réglementation pour l’importation de véhicules, qu’ils soient neufs ou d’occasion. Cette réforme vise principalement à désengorger les ports maritimes saturés en autorisant désormais le transfert des conteneurs contenant les véhicules vers des zones douanières secondaires, appelées « ports secs ». Ces zones, agréées par la Direction Générale des Douanes (DGD), permettent un dédouanement plus rapide, efficace et moins coûteux, tout en maintenant un contrôle rigoureux des opérations.
Cette mesure est accompagnée d’importants investissements de 10 milliards de dollars dans la modernisation des infrastructures portuaires, notamment via un projet avec le groupe français CMA CGM. Sur le plan commercial, un changement notable s’opère avec la Chine qui devient le principal fournisseur des véhicules d’occasion de moins de trois ans, dépassant ainsi la France.
Par ailleurs, la réforme légalise définitivement le dédouanement dans les ports secs, clarifie les responsabilités des importateurs quant au stockage et au respect des procédures, et prévoit des sanctions en cas de non-respect. L’objectif est de fluidifier les opérations, réduire les coûts liés au stockage prolongé, diminuer les pénalités, et moderniser le parc automobile algérien.
Enfin, la réforme s’étend aux véhicules utilitaires collectifs, avec l’autorisation d’importer des bus récents pour renouveler un parc vieillissant, dans le cadre d’un programme industriel ambitieux alliant importations et production locale.
Cette approche traduit la volonté du gouvernement algérien d’adapter son cadre réglementaire aux enjeux logistiques et économiques actuels, tout en améliorant la sécurité et la compétitivité du secteur automobile.