Le gouvernement algérien a adopté un avant-projet visant à durcir le Code de la route : l’objectif affiché est clair -> réduire le nombre d’accidents graves en frappant plus fortement les comportements dangereux. Le texte prévoit une révision des barèmes d’amendes, des mesures administratives plus sévères (retrait du permis, suspension) et un renforcement des peines pour les infractions lourdes.
Parmi les éléments les plus saillants, la presse évoque des amendes pouvant atteindre jusqu’à 13 000 DA pour certaines infractions, ainsi qu’une reclassification des contraventions par degrés. Les contraventions de troisième classe, qui comprennent notamment le non-port de la ceinture, l’usage du téléphone au volant et des dépassements légers de vitesse -> voient leur tarif cadré autour de montants significatifs, tandis que les infractions de quatrième degré (conduite en sens interdit, non-respect d’un stop, franchissement d’une ligne continue, usage du téléphone en mains libres selon le projet) entraînent des amendes plus lourdes, avec des planchers majorés.
Le projet va au-delà des amendes : il renforce les sanctions administratives et pénales pour les comportements à risque. Des mesures évoquées dans la presse comprennent le retrait systématique du permis pour certaines fautes, des suspensions temporaires, et des peines pouvant atteindre plusieurs années de prison pour les cas les plus graves liées à la mise en danger et aux accidents mortels, un signal politique fort contre l’insécurité routière.
Pourquoi ce durcissement ? L’Algérie déplore chaque année un nombre élevé d’accidents et de victimes. Les autorités estiment qu’un cadre plus strict : alliant prévention, contrôle et sanctions dissuasives, est nécessaire pour faire évoluer les comportements au volant. Concrètement, cela implique une multiplication des contrôles, une application plus stricte des PV, et un partenariat renforcé entre forces de l’ordre et autorités judiciaires.
Impacts pour les conducteurs
Augmentation du coût des infractions : attendez-vous à des amendes plus élevées pour de nombreuses fautes courantes.
Retrait/suspension du permis : les sanctions administratives seront utilisées plus fréquemment pour les infractions à risque élevé.
Risques pénaux accrus : en cas d’accidents graves, les peines prévues sont renforcées.
Que faire pour s’y préparer ?
Respecter strictement le code : ce n’est plus seulement une question d’amende, la perte de permis et des poursuites pénales sont possibles.
Anticiper le coût : la hausse des amendes impactera fortement les conducteurs imprudents ; la régularisation des assurances et la vérification technique du véhicule deviennent encore plus importantes.
Se tenir informé : le texte est en phase d’avant-projet, suivez les publications officielles et le Journal Officiel pour connaître les montants définitifs et la date d’entrée en vigueur.
En conclusion, le nouveau Code de la route marque un tournant : il mise sur un durcissement des sanctions pour pousser les comportements responsables. Pour les autorités, c’est un instrument de prévention; pour les conducteurs, c’est l’heure de la prudence et de la conformité. Reste à surveiller l’adoption finale du texte et ses modalités d’application pratiques.
