À partir du 1er septembre 2025, l’ambassade et les consulats de France en Algérie (Alger, Oran, Annaba) verront leurs effectifs réduits d’un tiers. Une décision inédite, conséquence directe de la détérioration des relations diplomatiques entre Alger et Paris.
#Des services consulaires réduits
L’ambassade de France a confirmé que cette réduction résulte du refus du ministère algérien des Affaires étrangères d’accorder la majorité des visas d’accréditation aux nouveaux agents diplomatiques français. En pratique, cette situation limitera fortement la capacité des consulats à traiter les dossiers.
Les conséquences seront immédiates :
Moins de rendez-vous disponibles via le prestataire Capago,
Délais de traitement allongés,
Sélection plus stricte des dossiers.
#Qui sera prioritaire ?
Dans ce contexte, les consulats ont annoncé une hiérarchisation des demandes.
Les priorités seront données :
aux services destinés aux ressortissants français en Algérie,
aux renouvellements de visas,
et surtout aux demandes de visas étudiants pour la rentrée universitaire en France.
En revanche, les visas touristiques et professionnels risquent d’être fortement affectés.
#Un climat diplomatique tendu
Cette crise s’inscrit dans une relation déjà fragilisée depuis plusieurs mois. Les tensions ont été aggravées par :
la décision française de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental,
le rappel réciproque des ambassadeurs entre les deux pays,
la suspension de l’accord de 2013 sur les visas diplomatiques,
et la suspension des visas de long séjour pour les Algériens.
En réaction, l’Algérie a dénoncé cet accord et retiré plusieurs facilités accordées auparavant à l’ambassade de France.
#Un impact humain et économique
Cette réduction des effectifs consulaires ne touche pas seulement les relations politiques :
Pour les Algériens souhaitant voyager, étudier ou travailler en France, l’accès aux visas sera plus restreint.
Pour la communauté française en Algérie, la qualité et la rapidité des services consulaires pourraient se dégrader.
Au-delà des démarches administratives, cette crise risque de peser lourdement sur les échanges humains, universitaires et économiques entre les deux pays, à moins d’un apaisement diplomatique prochain.