impoation algérie 2026

Importation 2026 : quels équipements et véhicules neufs seront autorisés en Algérie ?

Le projet de loi de finances 2026 intègre l’article 157 qui légalise la « mise à la consommation » pour véhicules neufs, matériel de BTP, irrigation et autres équipements stratégiques — un tournant dans la politique d’importation.

Fodil H.
Fodil H. 09 Oct 2025

Le gouvernement algérien souhaite ouvrir le secteur des importations de certains biens d’équipement dans le cadre du projet de loi de finances 2026. L’article 157 propose d’autoriser la « mise à la consommation » des véhicules neufs, engins de chantier, matériel d’irrigation, véhicules utilitaires, et véhicules de transport de personnes.

Ce que prévoit l’article 157

La disposition législative modifie l’article 5 de la loi de finances complémentaire de 2020, afin de donner un fondement légal clair aux importations de biens neufs à usage stratégique. L’idée est de permettre le dédouanement définitif pour commercialisation sur le marché local, à condition que les produits respectent les normes techniques et de sécurité.

Parmi les biens concernés :

  • Véhicules de transport de personnes

  • Véhicules de transport de marchandises

  • Véhicules à usages spéciaux

  • Matériel de BTP / travaux publics

  • Matériel d’irrigation

Pourquoi ce changement ?

Le ministère du Commerce extérieur note une augmentation des demandes d’importation de ces biens stratégiques, mais observe un manque de cadre pour les autoriser de façon cohérente et transparente. Ce projet vise aussi à rationaliser les volumes, renforcer la coordination entre administrations, et protéger la production nationale.

Impacts & défis

Opportunités

  • Répondre aux besoins des secteurs public et privé en matériel essentiel (infrastructures, transport, agriculture).

  • Formaliser des importations qui étaient parfois faites en zone grise.

  • Encourager des investissements dans l’entretien, la maintenance et la chaîne après-vente.

Risques / limites

  • Concurrence accrue pour les producteurs nationaux.

  • Surcapacité d’importations qui pourraient déséquilibrer le marché.

  • Défis de contrôle qualité, conformité aux normes, trafic parallèle.

  • Dépendance aux devises étrangères si les importations sont massives.

Que faut-il surveiller ?

  • L’adoption définitive de l’article 157 dans la loi de finances 2026.

  • Le cahier des charges précis : normes techniques, critères d’âge, volumes autorisés.

  • Les modalités de coordination interadministrative entre Commerce, Douanes, Transports, Ministère de l’Agriculture, etc.

  • La réaction des acteurs locaux : producteurs de matériel, concessionnaires, start-ups d’irrigation.


Le projet de loi de finances 2026, via l’article 157, propose d’ouvrir un cadre légal à l’importation de certains biens stratégiques neufs, notamment véhicules et équipements. Si l’initiative est bien calibrée, elle pourrait relancer les investissements dans les infrastructures et l’agriculture tout en assurant une régulation mieux contrôlée du marché. Ce sera une mesure à double tranchant : il faudra l’accompagner d’un plan pour renforcer l’offre locale afin de ne pas pénaliser les producteurs nationaux.