Dans un contexte géopolitique en pleine mutation, l’Algérie franchit un cap stratégique en officialisant son adhésion à la Nouvelle Banque de Développement (NBD), l’institution financière des BRICS. Un décret présidentiel, publié dans le Journal officiel n°38, valide la souscription de l’Algérie à 6 140 actions du capital de cette banque multilatérale, via un financement assuré par le Trésor public.
#Une entrée marquante dans une institution alternative aux circuits occidentaux
Créée en 2015 par le groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), la NBD se donne pour mission de financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les pays émergents. L’entrée de l’Algérie comme membre emprunteur marque un tournant géoéconomique, en affirmant sa volonté de diversifier ses sources de financement en dehors des institutions traditionnelles comme le FMI ou la Banque mondiale.
#Un décret présidentiel clair, un engagement financier concret
Signé le 10 juin 2025 par le président Abdelmadjid Tebboune, le décret n°25-159 autorise l’Algérie à souscrire à 6 140 actions du capital de la NBD. Cette participation repose sur les fonds du Trésor public, conformément à la résolution 2024-BG-R105 du Conseil des gouverneurs de la banque adoptée le 28 octobre 2024.
Le 19 mai 2025, l’Algérie avait officiellement déposé son instrument d’adhésion, entérinant ainsi son intégration.
#Un levier de développement durable et d’influence régionale
Selon Dilma Rousseff, présidente de la NBD, l’Algérie possède un potentiel stratégique majeur : riche en ressources naturelles, dotée d’une économie dynamique et d’une position géographique centrale. Elle estime que cette adhésion renforcera la capacité de la banque à financer des projets à fort impact, notamment dans les domaines de l’infrastructure, de l’énergie, du transport et de la transition écologique.
L’Algérie pourra aussi, à terme, participer à la gouvernance de la NBD, en influençant les orientations des projets à l’échelle africaine et internationale.