L’eSIM débarque en Algérie : Révolution numérique ou simple coup de com

L’eSIM débarque en Algérie : Révolution numérique ou simple coup de com

L’Algérie s’apprête à adopter la carte SIM virtuelle (eSIM). Une avancée technologique prometteuse… mais les défis sont nombreux avant une adoption réelle et généralisée.

Omar M.
Omar M. 14 Oct 2025

L’Algérie s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa transformation numérique : l’intégration de la carte eSIM dans les offres de téléphonie mobile. Cette technologie, déjà répandue dans plusieurs pays, permettra aux utilisateurs d’activer plusieurs lignes sur un seul appareil sans carte physique, simplifiant ainsi la gestion de leurs abonnements.

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zarrouki, a présidé une réunion ce lundi en présence de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications, des opérateurs mobiles et de l’Agence nationale des fréquences. L’objectif : préparer le déploiement de cette innovation dans le cadre de la feuille de route pour la transformation numérique du pays.

Présentée comme une « avancée majeure », l’eSIM devrait permettre :

  • de simplifier les démarches pour les abonnés,

  • de réduire les importations de cartes SIM physiques,

  • et de renforcer la sécurité numérique grâce à une technologie intégrée directement dans les smartphones.

Mais derrière cet enthousiasme officiel, plusieurs interrogations persistent. La réussite de l’eSIM dépendra de la capacité des opérateurs à offrir une connectivité stable, compatible avec les smartphones récents, et accessible aux utilisateurs à revenus modestes. Le partage des infrastructures existantes entre opérateurs, évoqué par le ministre, apparaît comme un levier stratégique pour réduire les coûts et accélérer le déploiement.

Enfin, cette initiative s’inscrit dans un projet plus large : préparer le terrain au lancement du réseau 5G en Algérie. Une étape décisive qui, si elle est menée à bien, pourrait marquer le véritable réveil numérique du pays.