L’Algérie amorce une transformation importante de son système énergétique. Le ministre Mourad Adjal, en charge de l’Énergie et des Énergies renouvelables, a tenu une réunion d’évaluation pour faire le point sur le projet d’un nouveau modèle de consommation énergétique. Ce modèle, qui concerne aussi bien l’électricité que le gaz, vise à garantir un service public de qualité pour tous les citoyens.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de transition énergétique. En effet, le Projet de loi de finances 2026 prévoit des dispositions favorables : des crédits d’impôt pour l’investissement dans l’hydrogène vert, une déduction fiscale pour les projets d’énergies renouvelables, et un soutien à la structuration d’une industrie locale des technologies propres.
Sur le terrain, les ambitions sont concrètes : le Commissariat aux Energies Renouvelables (CEREFE) indique que la production d’énergie solaire et renouvelable pourrait atteindre 4 GW dès début 2025, grâce aux projets déjà lancés. À plus long terme, l’objectif est d’atteindre 15 000 MW d’énergie renouvelable d’ici 2035, conformément à la feuille de route nationale.
Les enjeux de ce nouveau modèle
Sécurité énergétique et service public
Le nouveau modèle vise à moderniser la consommation de gaz et d’électricité, à optimiser les coûts et à garantir un accès plus fiable aux services énergétiques pour l’ensemble de la population.Transition verte
Le soutien au solaire, à l’hydrogène vert et aux autres sources renouvelables permet d’aligner l’Algérie sur les ambitions climatiques mondiales tout en diversifiant son mix énergétique.Développement industriel
Le PLF 2026 soutient la création d’une industrie locale des équipements énergétiques (panneaux solaires, technologies de stockage, hydrogène), ce qui peut créer des emplois et favoriser l’auto-suffisance.Défis
La mise en place de ce modèle exige des investissements lourds.
Le déploiement des infrastructures renouvelables (centrales, réseaux, stockage) nécessite du temps.
Il faudra aussi sensibiliser les citoyens à des pratiques de consommation plus durables.
En combinant réforme de la consommation, transition vers les renouvelables et incitations financières, le pays ambitionne d’entrer dans une nouvelle ère énergétique. Le succès dépendra de la mise en œuvre technique, du financement et de l’adoption par la population.