Le secteur de la santé en Algérie est sur le point de connaître un tournant majeur. Le ministre de la Santé a récemment confirmé l'ouverture spectaculaire de 24 487 nouveaux postes financiers inscrits au titre du projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2026. Ce plan d'embauche, qualifié de "massif", vise à injecter des ressources humaines indispensables pour renforcer les structures hospitalières et les établissements de soins de base à travers le territoire national.
Cette décision stratégique répond à un double enjeu : combler le déficit chronique en personnel soignant et garantir une meilleure répartition des professionnels, notamment dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, souvent les plus touchées par la pénurie.
Priorité aux Soins Spécialisés
Les 24 487 postes ne représentent pas uniquement des infirmiers ou des administrateurs. Ils s'articulent autour d'une répartition visant la qualité du service. Une part significative est dédiée aux médecins spécialistes, aux pharmaciens, ainsi qu'au personnel paramédical (techniciens, aides-soignants), considérés comme le cœur de la réforme. Le gouvernement affiche ainsi sa volonté de ne pas seulement augmenter les effectifs, mais de monter en gamme les services proposés aux citoyens.
Une Meilleure Couverture Sanitaire
Ce recrutement s'inscrit dans la continuité des efforts de l'État pour moderniser le système de santé. Les experts estiment qu'il permettra, d'ici 2026, de réduire considérablement la surcharge de travail dans les hôpitaux publics et d'améliorer les ratios de personnel par habitant, rapprochant l'Algérie des standards internationaux en matière de santé publique.
Le défi majeur pour les autorités sera désormais de s'assurer que le processus de recrutement et de concours soit mené avec la plus grande transparence et efficacité, afin que ces milliers de postes soient pourvus par des compétences qualifiées et motivées.
