L’Algérie s’impose comme un acteur majeur de la cybersécurité mondiale. Lounès Magramane, Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a signé la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité lors d’une cérémonie historique à Hanoï. Présidée par le Vietnam et marquée par la présence d’Antonio Guterres, cette signature réunit 64 États et organisations, validant un texte adopté en décembre 2024 sous la houlette de l’Algérie.
Ce succès couronne un leadership actif depuis mai 2021, où l’Algérie a présidé le comité ad hoc, négociant un cadre global pour lutter contre les cyberattaques, la fraude en ligne et la protection des données. Les PME algériennes, souvent ciblées, gagneront en résilience, avec des outils pour sécuriser leurs transactions numériques.
Pour l’économie, les retombées sont significatives. Bloomberg projette une réduction de 15 % des pertes cyber en Afrique du Nord d’ici 2030, soit 500 millions USD économisés annuellement pour l’Algérie. Les priorités nationales sont le renforcement des infrastructures critiques (banques, télécoms) et formation de 2 000 cyber-experts d’ici 2027.
Cependant, des défis persistent. La mise en œuvre nécessite des investissements (estimés à 200 millions USD) et une coordination internationale. Des experts appellent à des partenariats avec l’UE pour éviter un retard technologique.
Cette signature n’est pas qu’un symbole : elle positionne l’Algérie comme un pionnier en cybersécurité. De Hanoï aux startups algériennes, un cyberespace plus sûr se dessine.