Début avril 2025, le marché pétrolier a été secoué par une chute significative des prix du brut, conséquence de tensions commerciales exacerbées et de décisions stratégiques des principaux acteurs du secteur.
Offensive tarifaire des États-Unis et craintes de récession
Le président américain Donald Trump a annoncé une augmentation substantielle des droits de douane sur les importations, visant notamment la Chine avec des taxes supplémentaires de 34 %. Cette escalade protectionniste a ravivé les craintes d'une guerre commerciale mondiale, susceptible de freiner la croissance économique et de réduire la demande en pétrole. Les investisseurs, anticipant un ralentissement économique, ont réagi en délaissant les actifs risqués, contribuant ainsi à la baisse des cours du pétrole.
Augmentation inattendue de la production par l'OPEP+
Parallèlement, huit pays membres de l'OPEP+, dont l'Arabie saoudite, la Russie et l'Algérie, ont décidé d'accélérer la levée des réductions de production en augmentant leur offre de 411 000 barils par jour dès mai 2025, au lieu des 135 000 initialement prévus. Cette décision, prise dans un contexte de demande incertaine, a surpris les analystes et ajouté une pression supplémentaire sur les prix du pétrole.
Répercussions sur l'économie algérienne
Pour l'Algérie, dont l'économie dépend fortement des exportations pétrolières, cette conjoncture est préoccupante. La baisse des prix du brut, combinée à l'augmentation des droits de douane américains sur les produits algériens de 18,9 % à 30 %, risque de peser lourdement sur les recettes en devises du pays et d'aggraver les déséquilibres budgétaires.
En somme, la conjonction des tensions commerciales initiées par les États-Unis et des choix stratégiques de l'OPEP+ a engendré une volatilité accrue sur le marché pétrolier, avec des implications économiques majeures pour les pays exportateurs comme l'Algérie.