À l’occasion du 80ᵉ anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours empreint de solennité et de patriotisme, rappelant l’importance cruciale de cet événement dans la lutte pour l’indépendance nationale. Ces massacres — survenus notamment à Sétif, Guelma, Kherrata et Aïn Témouchent — ont coûté la vie à plus de 45 000 Algériens selon les sources nationales, victimes de la répression coloniale française.
Le chef de l’État a qualifié le 8 mai 1945 de “révolte populaire décisive” ayant jeté les bases du recours à la lutte armée. Pour Abdelmadjid Tebboune, commémorer cette tragédie n’est pas une simple formalité : c’est un acte de loyauté envers les martyrs et un devoir de mémoire sacré. Il a insisté sur le fait que l’Algérie « ne permettra jamais que son histoire soit reléguée à l’oubli ou au déni ».
Dans un discours aux tonalités à la fois historiques et résolument tournées vers l’avenir, le président a mis en avant l’attachement du peuple algérien à sa dignité, à sa souveraineté et à son identité forgée par la résistance. Il a également souligné la nécessité d’un développement durable soutenu par des patriotes “jaloux de leur pays”, pour renforcer la position de l’Algérie sur la scène régionale et mondiale.
À travers cet hommage, Abdelmadjid Tebboune réaffirme la fidélité de l’Algérie au message de Novembre 1954, appelant les citoyens à poursuivre l’œuvre de construction nationale, en s’appuyant sur les sacrifices du passé pour bâtir un avenir prospère.