Réforme majeure du système d’importation pour lutter contre la fraude et renforcer la transparence

Réforme majeure du système d’importation pour lutter contre la fraude et renforcer la transparence

Importateurs algériens : ce qui change avec la fin d’Algex et les nouvelles obligations avant le 14 mai.

Omar M.
Omar M. 11 May 2025

L’Algérie opère un tournant décisif dans sa gestion des importations, mettant un terme à l’ère de l’Algex, et renforçant les contrôles pour garantir plus de transparence. Le gouvernement algérien exige désormais que tous les importateurs de biens destinés à la revente en l’état – détenteurs d’autorisations délivrées entre le 1er janvier 2024 et le 30 mars 2025 – déposent un dossier de régularisation avant le 14 mai 2025.

Ce dossier devra inclure :

  • Une copie de l’autorisation d’importation (ex-Algex)

  • Une facture domiciliée

  • Une autorisation d’entrée des produits

Le non-respect de cette obligation entraînera le retrait du certificat de respect des conditions, empêchant l’opérateur d’exercer. Cette mesure est appuyée à travers tout le territoire national, avec une intensification des contrôles douaniers visant à débusquer les importations illicites.

Ces réformes s'inscrivent dans la volonté du président Abdelmadjid Tebboune de moderniser les échanges extérieurs. En parallèle à la suppression de l’Algex, deux nouvelles entités sont en cours de création : l’une dédiée à l’importation, l’autre à l’exportation, toutes deux sous tutelle du Premier ministre.

Dans un contexte de fraudes massives – comme la saisie récente de 19 conteneurs frauduleux au port d’Oran – cette politique marque un tournant pour la souveraineté économique de l’Algérie. L’État entend désormais poser les bases d’un commerce extérieur structuré, fiable et attractif pour les investisseurs.

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