Le gouvernement algérien a officialisé une hausse importante du salaire minimum national garanti (SNMG) : il passera de 20 000 à 24 000 dinars dès janvier 2026. L’allocation chômage est aussi réévaluée, passant de 15 000 à 18 000 dinars.
Qui va bénéficier de la hausse
Salariés « au minimum » : les agents d’exécution, ouvriers et employés dont le salaire de base est au niveau minimal verront un gain net de + 4 000 DA par mois : c’est la hausse la plus nette.
Employés des secteurs public et privé à bas salaire : « corps communs », ouvriers professionnels (services, collectivités, santé, éducation…) : leur grille salariale sera ajustée automatiquement à la hausse.
Chômeurs : les bénéficiaires de l’allocation chômage verront leur prestation passer à 18 000 DA.
Retraités modestes : selon le commentaire de l’UGTA, environ 80 % des retraités percevant une pension “équivalente au SNMG” verront leur pension ajustée à la nouvelle base.
Comment l’augmentation sera-t-elle calculée
Pour les salariés payés exactement au SNMG, l’augmentation est simple et linéaire : + 4 000 DA (de 20 000 → 24 000 DA).
Pour les salariés dont le salaire est supérieur au minimum : l’augmentation sera “dégressive” : plus le salaire de base est élevé, plus la hausse “supplémentaire” sera modérée. Autrement dit, l’impact sera plus faible à mesure que l’on monte dans la grille salariale.
Pour l’allocation chômage, la revalorisation est uniforme (15 000 → 18 000 DA).
Pourquoi cette révision du SNMG est historique
Il s’agit de la première augmentation importante du SNMG depuis plusieurs années, la précédente remontait à 2020, et elle était de 2 000 DA seulement.
La mesure est saluée par l’UGTA comme un engagement fort en faveur des travailleurs, des retraités et des plus modestes, et comme un effort pour préserver le pouvoir d’achat face à l’inflation.
Ce qu’il reste à clarifier
Les modalités exactes pour les salaires supérieurs au SNMG : le gouvernement doit publier un décret ou circulaire pour fixer les paliers de “dégressivité”.
Le rythme et les dates d’application, la hausse est annoncée pour janvier 2026, mais il faut surveiller la mise en œuvre dans les entreprises, la fonction publique et les administrations.
Le cas des contrats de travail, primes, avantages en nature, sur-rémunérations et indemnités : ceux-ci pourraient ne pas être affectés directement si le salaire de base est déjà au-dessus du minimum.