La loi de finances 2026 a été adoptée jeudi à une majorité écrasante par le Conseil de la nation, au terme d’une séance plénière présidée par Azouz Nasri et marquée par la présence du ministre des Finances ainsi que de nombreux membres du gouvernement.
Une large adhésion : 143 voix pour, 3 contre
Sur les 146 sénateurs ayant participé au vote, 143 ont approuvé le texte, tandis que trois ont voté contre.
Prenant la parole après l'annonce des résultats, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzerd, a salué la qualité des débats, soulignant l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre toutes les mesures inscrites dans cette loi.
Il a insisté sur l’importance d’une exécution rigoureuse des budgets, particulièrement des dispositifs ayant un impact direct sur les citoyens. Il a rappelé les projets d’infrastructures et investissements réalisés l’année précédente, affirmant :
« Cette loi de finances n’est pas celle du ministère des Finances, mais celle de tous les Algériens. »
Un budget record pour un développement durable
Dans son allocution, le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a rappelé que la loi de finances 2026 fixe un montant historique des dépenses budgétaires :
17 636,7 milliards de dinars, soit environ 135 milliards de dollars.
Ce budget s’inscrit dans la continuité des politiques de développement lancées depuis 2019 par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Nasri a cité plusieurs projets structurants en cours ou à venir, tels que :
les programmes de logements,
le développement du gisement de Gara-Djebilet,
la ligne ferroviaire minière Tindouf–Béchar,
le raccordement du port d’Annaba à Djebel Onk,
la route transsaharienne,
le projet solaire de 1 000 MW,
le complexe sidérurgique de Bellara,
les stations de dessalement,
la ville des sciences de Sidi Abdellah.
Malgré les avancées, Nasri a toutefois regretté les retards constatés dans certains projets majeurs, qu’il estime « en décalage avec le rythme souhaité par le chef de l’État ».
Appel au respect des délais et à l’efficacité
Le président du Conseil de la nation a appelé à une mobilisation accrue pour respecter les délais de réalisation des projets. Il a salué le débat parlementaire « constructif » autour de la loi de finances, estimant qu’elle constitue :
un instrument central de politique économique,
un outil de stabilité macroéconomique,
un levier pour maîtriser le déficit,
et un mécanisme de rationalisation de la dépense publique.
Selon lui, cette loi vise également la préservation des transferts sociaux, la protection du pouvoir d’achat et la continuité de la croissance.
Nasri a exhorté le ministère des Finances à tenir compte des recommandations formulées par les sénateurs, notamment dans le rapport complémentaire portant sur :
l’élargissement de l’assiette fiscale,
le renforcement du recouvrement des impôts,
l’innovation financière,
et le développement local.