La réunion ministérielle du Mouvement des Non-alignés à Kampala a été le théâtre d’un nouvel épisode de tension entre l’Algérie et le Mali. En réponse aux propos virulents du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, accusant Alger de “soutenir le terrorisme” et d’avoir “abattu un drone malien”, la délégation algérienne a exercé son droit de réponse avec fermeté.
L’Algérie a dénoncé des “mensonges éhontés” et des “contre-vérités”, affirmant que Bamako cherche à détourner l’attention de ses propres échecs. Selon la délégation, les dirigeants maliens “propagent les mensonges au même rythme que leurs reculs” et multiplient les provocations diplomatiques pour masquer la dégradation interne du pays.
Une réponse mesurée mais implacable
Dans un ton mesuré mais tranchant, le représentant algérien a rappelé que le Mali est dirigé par une junte issue d’un coup d’État anticonstitutionnel, mise au ban de l’Union africaine. Alger accuse cette junte d’être la principale responsable de l’instabilité politique, économique et sécuritaire du pays, soulignant que “sa quête vorace du pouvoir pour le pouvoir” a plongé le Mali dans la crise.
La délégation a ajouté que ces accusations visent à détourner l’opinion publique et à créer un conflit diplomatique artificiel avec Alger, alors que la communauté internationale est témoin de la régression du Mali sur plusieurs plans.
L’Algérie réaffirme ses principes diplomatiques
Face à ces provocations, Alger a tenu à réaffirmer son attachement aux principes du dialogue, de la non-ingérence et du règlement pacifique des différends. Elle a dénoncé les “manœuvres de diversion” du régime malien et insisté sur le fait que “les manipulations de la junte ne trompent plus personne”.
Cette passe d’armes marque un nouvel épisode de tensions entre deux pays autrefois alliés dans la lutte antiterroriste au Sahel. Alors que le Mali s’isole davantage sur la scène africaine, l’Algérie semble déterminée à défendre sa position et à exposer les dérives du régime de Bamako devant la communauté internationale.